Abécédaire du Développement Humain #21 - Utopie


Attention, une utopie peut en cacher une autre !

Ce n’est pas que les utopistes soient devenus soudainement plus nombreux, ils ont toujours existé et c’est heureux. C’est juste qu’en contexte incertain, on leur porte un intérêt tout particulier. 

Là ou en général on les qualifiait de doux rêveurs, d’allumés ou d’idéalistes. Ils deviennent d’un coup les nouveaux leaders, à même d’offrir des solutions là où la pensée dominante est enlisée dans ses scléroses pseudo rationnelles.

Ainsi, dans le monde du travail, après les décennies TWF (Taylor, Weber, Fayol) et leur néo-prolongements japonisant, on a vu fleurir, à contre courant, les nouvelles approches post-managériales et les NFOT (Nouvelles Formes d’Organisation du Travail).

Forts de succès économiques emblématiques, ces entrepreneurs « utopistes » inspirent de nouveaux modèles « libérateurs d’entreprises» à partir de story-telling et de narrations séduisantes.

Mais si l’utopiste est visionnaire, l’utopie elle, se caractérise souvent par une culture hyper-prégnante, sorte de pensée unique parfois liberticide voir dangereuse.

Les belles utopies deviennent alors des dystopies à la George Orwell dans 1984 et finissent par faire fuir ou taire ceux qu’elles ont attirés ou éveillés.

Attention donc à ne pas substituer aux rigidités organisationnelles les rigidités idéologiques.

Le développement Humain est avant tout une approche capacitante dont la liberté est l’ambition. Utopie ?