Abécédaire du Développement Humain #2 - Bienveillance


Bienveillance… Voici le mot le plus mal compris et le plus galvaudé du vocable managérial. Souvent assimilé à une guimauve comportementale à base de psycho-papouilles de bisounours, au point que certains jugent nécessaire de lui accoler le terme d’exigence.
Précaution de langage toute paradoxale, qui ne fait finalement que
renforcer la méfiance à l’égard du concept.

En effet, « bienveillance », veut simplement dire «exercer une bonne vigilance », benevolens en latin.
Considérer que vouloir le bien de quelqu’un peut s’opposer à l’affirmation d’un haut niveau d’exigence, révèle surtout une conception pathogène du travail et du management. Et c’est bien ce paradigme qui pose problème.

Les fondements scientifiques des bienfaits de la bienveillance sont à chercher du côté des neurosciences et du traitement des émotions. Un comportement bienveillant génère des émotions positives responsables de productions hormonales bénéfiques (endorphine, dopamine, ocytocine …) sources de diminution du stress, de meilleures relations interpersonnelles, d’engagement, de cohésion, de créativité …

La bienveillance c’est ça : envoyer ces signaux sources d’émotions positives : reconnaissances, intérêt à l’autre, droit à l’erreur, encouragements, écoute, remerciements, respect, valorisation, confiance etc.

Le défi du Développement Humain dans les organisations de travail appelle la bienveillance, non comme une posture morale, mais comme la réponse la plus adaptée aux enjeux modernes de la vie au travail.