Et si nous faisions évoluer notre regard sur les tensions ?
Parce qu’elles sont des mondes en mouvement au sein d’environnements complexes, les organisations de travail donnent lieu à des paradoxes qui génèrent des tensions :
- changer tout en restant soi-même,
- être autonome et rendre compte,
- diriger vs participer,
- apprendre et produire …
Parce qu’elles sont sources de déséquilibre, ces tensions sont à la fois une opportunité et un risque :
- opportunité de progrès, de mouvement et d’invention
- risque de crispation, d’immobilisme ou de conflit.
Face à ces tensions, les réactions défensives vont générer des comportements dont l’objectif sera d’échapper à leurs effets perturbateurs :
- séparer les pôles de tension,
- projeter la responsabilité sur l’un ou l’autre,
- réprimer,
- favoriser l’un sur l’autre,
- rechercher un compromis …
Toutes ces réponses n’apportent toutefois qu’une solution à court terme.
L’erreur ainsi commise est souvent de vouloir régler le problème sous-jacent.
Face aux tensions, la réponse appropriée est simplement l’acceptation de celles-ci. Accepter ce n’est ni donner raison ou tort, c’est juste accepter que cela soit.
L’espace de résolution des tensions c’est ainsi simplement l’écoute.
Savoir écouter les tensions, c’est envoyer un signal fort d’acceptation de ces tensions, de reconnaissance que leurs pôles font partie intégrante de de la même réalité, qu’ils sont interdépendants.
Ce n’est qu’une fois les tensions résolues que l’on pourra alors s’atteler au problème.
A défaut d’être entendues, les tensions mènent au conflit et les conflits au crises.